Reims

parisien
J'ai habité Paris pendant plus de 25 ans, et j'en ai profité pleinement. Dans mes jeunes années, j'étais un fêtard de première et j'ai largement profité des avantages de la ville lumière dans ce domaine. 

Puis avec les années, je me suis assagi, je n'ai plus autant tiré parti des avantages de cette ville. Par ailleurs, la politique de restriction de la circulation de la municipalité et les problèmes de transport qu'ils engendrent, le coût prohibitif du logement, le niveau de stress général et l'agressivité qu'ils génèrent, la dégradation de la qualité de vie de façon générale ont fini par me convaincre de quitter cette ville. Sans regret aucun.

J'ai choisi de m'installer à Reims. La ville est très agréable, l'ambiance bien plus détendue, on y circule mieux (même si ici aussi la tendance est à limiter la place de l'automobile), c'est à une ville taille humaine. Et Paris n'est qu'à un jet d'autoroute, et à 45 minutes de TGV du centre.

La ville fait de gros effort pour attirer des investisseurs et joue à fond sur sa proximité avec Paris et les importantes économies réalisables. Et avec succès, plusieurs grands noms de la nouvelle économie se sont installés ici. Des immeubles de bureau poussent autour de la gare TGV au centre ville, une seconde gare TGV dessert la zone de Roissy plus vite qu'il n'en faut pour traverser la moitié de Paris en métro.

Je suis convaincu de la pertinence de cette démarche. J'ai constaté la difficulté qu'il y a désormais à recruter du personnel en région parisienne, en raison des problèmes de transport et du coût du logement. Combien de temps encore les gens supporteront ils cela ? J'ai vu les entreprises quitter Paris pour se rendre en banlieue, la prochaine étape ce sera la migration vers les villes à proximité, j'en suis persuadé.

Certes, le bassin d'emploi et les opportunités sont moindres qu'à Paris. Mais je privilégie désormais ma qualité de vie, et il est tout à fait possible de concilier d'habiter à Reims et travailler pour une société implantée à Paris, en mixant déplacements ponctuels et télé-travail. Bref, j'ai choisi de tenter le coup, l'avenir me dira si j'ai eu raison. Dans le pire des cas, je changerais mon fusil d'épaule.